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Août 2021, Genève - Une alliance de 23 associations de 13 pays interpelle les spécialistes européens de la santé transgenre (EPATH).

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L'AMQG cosigne la lettre ouverte adressée à EPATH.

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Une lettre ouverte à l’Association européenne des professionnels pour la santé transgenre  (EPATH) a été rendue publique le 9 août 2021. Elle émane d’une alliance internationale d’associations cherchant à promouvoir des soins de santé sûrs, compatissants, éthiques et fondés sur des preuves pour les enfants, les adolescents et les jeunes adultes atteints de dysphorie de genre, et à concilier les droits des personnes transgenres avec la protection des enfants et des jeunes.

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Alors qu’EPATH organise à Göteborg un colloque (11-13 août 2021) sur des sujets pointus touchant à la santé transgenre, cette alliance, regroupant 23 organisations dans 13 pays, appelle ces experts à adresser en tout premier lieu les raisons de la flambée d’adolescents et surtout d’adolescentes s’identifiant au sexe opposé. Au cours de la dernière décennie, on a assisté à une augmentation de 3000% du nombre de jeunes cherchant un traitement pour la dysphorie de genre dans la plus grande clinique de genre du Royaume-Uni. Aux États-Unis, près d'un adolescent sur dix déclare aujourd'hui avoir une identité transgenre, alors que dans la décennie précédente, on estimait que 2 à 14 personnes sur 100 000 s'identifiaient comme transgenres. Les jeunes filles représentent aujourd’hui la principale catégorie traitée par les médecins spécialisés.

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Dans de nombreux pays d’Europe, des jeunes de 16 ans, sans antécédents significatifs de dysphorie de genre dans l'enfance, se voient conseillés des hormones antagonistes et/ou des chirurgies invasives, sans évaluation approfondie. Ces pratiques, fondées sur les recommandations de l’Association mondiale des professionnels de la santé transgenre (WPATH), et présentées à tort comme des “lignes directrices” dans le domaine, partent du principe qu’un jeune de 14 ans a la capacité de discernement pour agir sur son corps et que, par conséquent il doit être soutenu sans questionnement dans l’affirmation de son genre désiré et la mise en conformité de son corps avec celui-ci (approche dite « transaffirmative »).

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Cependant, de récentes études démontrent les conséquences négatives importantes et irréversibles des traitements hormonaux antagonistes et l'absence de certitudes quant à leurs bénéfices à long terme sur la qualité de vie. Sur cette base, la Grande Bretagne, la Suède et la Finlande ont décidé de moratoires dans la prescription de bloqueurs de puberté et d’hormones à des enfants et à des adolescents, et ces pays reconsidèrent les protocoles d’accompagnement des jeunes, en se distanciant des recommandations de la WPATH.

Les organisations signataires de la lettre ouverte, qui couvrent un spectre large d’intéressés regroupant des jeunes souffrant ou ayant souffert de dysphorie de genre, des parents, des associations LGBT, des médecins, invitent EPATH a davantage de circonspection dans la médicalisation des jeunes en questionnement de genre.

Elles demandent qu’un débat transparent, ouvert et non politisé puisse avoir lieu sur ce sujet très médiatisé, afin que soient assurés aux jeunes exprimant une souffrance en lien avec leur sexe les standards de soins les plus élevés, dans le respect du principe de précaution.

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> Lire la lettre ouverte à EPATH »

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